Festivus Festivus était hier soir de sortie. Pour les Nuits Blanches, le Parisien fatigue le bitume suivant l'ordre que lui intime un manuel sur papier glacé dûment édité par la Mairie. Cette ferveur me désole car elle démode un peu plus mon roman vieux d'à peine dix ans. On se souvient qu'il s'achevait dans un Luna Park où l'on transformait en simulacres nos héritages. Les Nuits Blanches vont plus loin. Elles néantisent avec acharnement toute notre géographie urbaine et mettent un point d'honneur à travailler sur les édifices où quelques bribes de sens pourraient encore subsister. Écoles, mairies, églises se parent de « chuchotements inaudibles », de « lumières fantomatiques » ou de « bulles méditatives ». Je n'avais pas osé aller aussi loin...